Basoche, Sacher, Coupure de presse, 1954

Type de document
Coupure de presse
Cote
V(5)-06-d-52
Description

Article du 12 février 1954, signé Sacher Basoche, intitulé « Pas de pitié pour l’Homme à la Cervelle d’or », 1 coupure de presse, 2 colonnes.

Détails

Auteur(s)
Date
Type de texte
Imprimé
Notes

« L’Histoire de l’Homme-à-la-cervelle-d’or » est, nous dit l’auteur de cet article, « l’une des plus belles nouvelles d’Alphonse Daudet ». C’est prétexte pour attaquer avec violence le ministère des Finances. « L’entreprise de vol, écrit ce journal d’extrême droite,... a impudemment étalé,... son abominable arbitraire et donné toute son exécrable mesure. Ses publicains ont tenté d’assimiler à un capital fixe le rapport éventuel de la vente des livres d’un écrivain décédé ». S’élevant contre les prétentions exorbitantes de l’administration de l’Enregistrement, Sacher Basoche dit qu’« il faut rendre sa cédille à Me Maurice Garçon, et le louer d’être, cette fois, du bon côté de la barricade ». Le bon côté, en vérité, est un euphémisme, puisque Rivarol, partant de l’affaire qui oppose l’héritière de Gide aux Finances, ouvre, grandes, les vannes de son fiel contre André Gide. « Vingt millions de droits sur l’œuvre de M. André Gide ! Non mais, de qui se moque-t-on ? Quand l’ensemble ne vaut pas vingt sous ! S’il y a, en effet, un coup d’esbroufe absolument scandaleux, c’est l’importance donnée par une mode imbécile,... à l’œuvre la plus ennuyeuse dont ait jamais accouché pisse-froid sans envergure dans la première moitié du vingtième siècle ». Et Sacher Basoche qui ne souffre pas, comme on le voit Gide, se demande, si « dans les vingt millions [exigés] par le fisc », il n’y aurait pas « une habileté publicitaire,..., un essai de revalorisation de tous ces volumes, tombant à une allure, de jour en jour plus accélérée, dans les oubliettes des cénacles et dans les cryptes des chapelles ! ».

Crédits

Fondation Catherine Gide