Caussier, Lucie & Paul, Lettre, 1895

Lucie Caussier imagine Gide, « bien malheureux d’avoir ainsi perdu une mère qui [l’]aimait si tendrement ». Elle savait, pour sa part, « et de longue date », qu’elle ne vivait qu’à travers lui et pour lui ! Ah ! si elle ne pouvait parler que de l’orphelin, mais voici, sa « douleur personnelle » est trop vive pour ne pas réexprimer son vif attachement à la défunte. À la suite de cette lettre, Paul Caussier, son époux, a ajouté quelques mots. Il est sur le coup de la « douloureuse nouvelle ». Comment croire qu’il ne reverra plus « l’excellente mère » [?] C’est qu’elle avait, pour son fils, un sentiment, « si fort et si tendre ». Elle aura aimé son fils à deux voix : la sienne et celle de l’homme qui « lui avait été enlevé si prématurément ».