Gide, André, Lettre, 1919

À la veille de la guerre, Gide avait demandé un tableau exact de la marche des affaires de La Nouvelle Revue française. Puis le conflit mondial a imposé des « préoccupations impérieuses ». À présent, l’écrivain demande une remise à plat de la situation, à la veille des nouveaux statuts auxquels la maison d’édition serait soumise. Cette conversation, avec Schlumberger et Gallimard, Gide la réclame d’urgence. Il fait remarquer que toutes les conversations entamées avec Gallimard n’ont eu pour effet que de « [concourir] à plus d’entente amicale » ; celle-ci le poussait à l’engager de plus en plus envers Gallimard. Aussi entend-il avoir les idées nettes, d’autant plus qu’il n’a pas arrêté ses décisions vis-à-vis d’autres éditeurs. Il souhaite instamment qu’« avant la dispersion de l’été » il soit discuté franchement de l’avenir, discussion à laquelle il aimerait que Ruyters y participât.