Gide, Anna, Lettre, 1895

Type de document
Lettre
Cote
VI(6)-03-x
Description

Lettre à André Gide, non datée, [probablement juin 1895], envoyée de Les Sources, un « mardi », 2 feuillets ms. R/V.

Détails

Auteur(s)
Nom de naissance
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

La tante de Gide, ne « peut rendre [son] saisissement », tant l’idée que Juliette Rondeaux, morte le précédent jour, lui semble ressortir au rêve. Son premier mouvement fut d’accourir auprès de Gide, mais elle « tousse tellement » que l’oncle Charles le lui a interdit. Elle ne vit qu’au rythme du jeune homme depuis qu’elle a reçu sa première dépêche. Ah certes, elle connaît bien, « cette abominable besogne qui suit toute mort ». Oui, elle en « connaît les horreurs et tous ces détails qui font souffrir ». Elle s’excuse « de ces transports » envers lesquels elle n’a que la plus « grande [des] antipathies » et déplore que « Dieu nous a faits si corruptibles ». Mais, au fond, elle ne regrette pas de ne pouvoir partir immédiatement, car « les premiers jours, il y a beaucoup d’occupations, de tristes occupations ». Après, « le silence se fait, la solitude commence ». Quand Gide « aura accompli [ses] devoirs, [en tant] que fils unique », qu’il vienne « les retrouver », chez eux oncle et tante, car sa place « est toujours à [leur] foyer ». Ne retrouvera-t-il pas « un peu de ce qu’il a perdu » [?] Elle fait ensuite l’éloge de la disparue, qui l’a « si bien accueillie ». Et son « affection était sûre, vraie ». En tout cas, elle espère « qu’une autre [qu’elle-même] comprendra qu’elle seule [pourrait] [le] consoler et [le] soutenir » [allusion à Madeleine Rondeaux [?].

Crédits

Fondation Catherine Gide