Hardekopf, Ferdinand, Lettre, non daté

Type de document
Lettre
Cote
H-06-b
Description

Lettre à André Gide, non datée, sans lieu d’envoi, adressée à « Monsieur », 4 feuillets ms. R/V

Détails

Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

C’est une des lettres les plus étonnantes qui aient été envoyées à l’écrivain. Il s’agit d’une longue confession d’un homme maîtrisant parfaitement son style. D’emblée, il dit : « Je ne vous demanderai pas de pardonner ces pages, de leur montrer de l’indulgence et autres choses qu’il est d’usage, je crois, d’écrire […] Ne vous connaissant pas autrement que par ce que vous écrivez, je puis vous parler "à cœur ouvert", sachant que de ces lignes, il ne restera rien entre nous — à jamais ». Et, par le détail, dans une langue littéraire qui dénote beaucoup de sensibilité, ce correspondant anonyme, jeune homme de vingt ans peut-être, vers la fin des années 20 ou au début des années 30, semble-t-il, narre ses relations sexuelles avec sa sœur France ; on remarque, dans ce récit, une absence totale de culpabilité ou de scrupules [qu’au contraire la sœur éprouve, mais contre lesquels elle est désemparée], puisque chaque fois qu’elle le revoit elle cède aux ardeurs du frère subjugué et incapable d’avoir des relations de cette qualité avec d’autres femmes. Longue description d’une nuit d’amour, un été, au cours de laquelle les attouchements et les baisers ont été prolongés d’un rapport coïtal et par laquelle s’achève la confession.

Crédits

Fondation Catherine Gide