Hartung, Gustav, Lettre, 1945

Type de document
Lettre
Cote
B-04-n
Description

Lettre à André Gide, du 22 juillet 1945, envoyée de Bâle, Suisse, « La Solitude », Grenzacherstrasse 206, 2 feuillets dactylographiés avec lignes et signature autographes.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Dactylographie
Notes

Le même document, en allemand, 2 feuillets Dactylographie avec lignes et signatures autographes, et, en annexe, un bref CV du signataire. Dans un bref portrait qu’il dresse de lui, pour appuyer une demande comprise dans cette lettre, Gustav Hartung nous apprend qu’il est né le 30 janvier 1887, à Batenstein, en Prusse orientale. Il est « dissident évangélique ». Il a quitté « volontairement l’Allemagne » le 16 mars 1933. Il a séjourné en France et en Suisse. Et, dans son écrit, très déférent, à Gide, il s’adresse à lui avec un « Vous » de majesté — Gide qu’il dit être son maître et son « accompagnateur au quotidien », dont le Journal est source de méditation et de bonheur esthétique — Hartung assure être prêt à retourner dans sa patrie, ce « désert », après l’effondrement du IIIe Reich. Il veut aider à y faire regermer l’esprit, précisément en ces années de désarroi et de désespoir et guère « en temps tranquilles ». Il pense que Gide pourrait intervenir devant qui de droit afin que les autorités d’occupation, via le Consulat de France à Bâle, « Gartenstrasse, 5 », lui délivrent un visa. Dans cette lettre qu’il a traduite lui-même de l’original allemand, présent dans le dossier, il rappelle un discours tenu à Bâle en 1933, où il faisait preuve de clairvoyance et annonçait pour son pays le malheur. Or, dans ce malheur, il a perdu ses meilleurs amis, et notamment les « organisateurs du putsch du 21 juillet 1944, Wilhelm Leuschner, Carlo Mierendorf, Théo Haubach ». À cette lettre, Hartung joint le double des lettres adressées « au ministre de la Propagande du Reich, Josef Gœbbels », aux « présidents des Chambres de théâtre, culture et littérature », au « maire de Heidelberg » et au recteur de « l’université », ainsi « qu’aux premiers acteurs ».

Crédits

Fondation Catherine Gide