Isambert, René, Lettre, 1947

C’est « par la radio de 6 heures » qu’Isambert a appris « l’heureuse nouvelle du Prix Nobel » — et donc « au télégramme,... immédiatement adressé, rue Vaneau » il ajoute « ces quelques lignes pour dire toute l’émotion, toute la joie et aussi toute la fierté,... ressenties » à cette occasion. Et pour lui, Isambert, cette « récompense littéraire,... revêt un caractère tout spécial, car elle évoque de vieux souvenirs congolais, qui remontent à 22 ans ». Cette lettre lui permet de donner de ses nouvelles. Sa femme et lui ont quitté l’Angleterre « depuis plusieurs mois déjà » et il se trouve être en retraite « dans [sa] petite ville de Chartres ». Enfin il raconte une longue excursion qui les a conduits, sa femme et lui, en Suisse, dans le Dauphiné, en Provence. À présent, il lit, il « étudie beaucoup, tâchant de n’être pas trop assailli par ces souvenirs coloniaux accumulés pendant 32 ans ».