Lemonnier, Michel, Lettre, 1951

Type de document
Lettre
Cote
IV(4)-01-c-4
Description

Lettre de condoléances à Catherine Gide après le décès d’André Gide, du 21 mars 1951, envoyée de Paris, « Maison du Japon, Cité Universitaire, 9, boulevard Jourdan, XIVe », 1 feuillet ms. R/V avec enveloppe d’envoi affranchie.

Détails

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Type de texte
Manuscrit
Notes

Le signataire dit avoir « attendu que le bruit ait cessé,..., que la foule soit partie,..., d’être en Normandie, en vacances », pour écrire sa lettre. Se rendre au chevet de la dépouille mortelle de Gide, « dans cet appartement de la rue Vaneau, où [il] l’a connu si vivant, si exhortant à vivre, si attentif », lui eût paru insupportable. Il est donc « indispensable de faire ici un acte de foi envers lui ». Oui, il « croit être un peu le fils d’André Gide », sût-il que « bien d’autres ont eu un père en [l’écrivain] ». Car ne lui doit-il donc pas « une volonté à vivre, une foi en l’Homme et en la Vie » [?] Bref, il a été son « Ménalque » dont l’« enseignement [a été] le trésor le plus précieux » qu’il eût découvert. Dernièrement, classant pour Mme Suarès, les papiers d’André Suarès, il s’était trouvé devant Jean Paulhan et lui avait exprimé le désir de revoir André Gide. On lui fit savoir, alors, que ce n’était guère le moment. Et, « vivant dans la crainte de sa disparition », on lui apprit sa mort « ce mardi » — et il regrette pourtant de ne pas lui avoir porté des fleurs. Il lui reste à fleurir sa tombe, « à Cuverville, de [ces] fleurs [qui lui] feront penser à ces branches de cerisier » qu’un jour il lui offrit « et qui le touchèrent et le firent rire par la gaucherie [de celui] qui les présentait devant Mme Van Rysselberghe ».

Crédits

Fondation Catherine Gide