Lettre à André Gide, du 6 janvier [19]19, envoyée de Réchéry, 2 feuillets ms. R/V.
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On pourrait spéculer, ici, sur un lien avec la lettre que Gaston Gallimard a adressée à Gide, le 29 novembre 1918 [s’y reporter]. Schlumberger rassure Gide en reconnaissant que ce qu’il a fait pour La NRF a été essentiel et si, par malheur, cette aide devait être retirée, il en résulterait le « coup le plus grave » qu’elle ait eu à supporter. Mais il attire son attention sur une réalité : ce qui, autrefois, était un comptoir pour quelques écrivains était devenu, entretemps, succès oblige, une maison commerciale avec tous les aléas dus à cette transformation. Il lui fait remarquer que ni lui, Schlumberger, et a fortiori Gide, n’auraient pu supporter, à longueur de temps, les « Hamp, Romains, Salmon et autres chameaux ». Gallimard a des défauts, observe-t-il, mais, finalement, ses qualités l’emportent sur ces derniers. « Son dévouement est tout de même un atout qu’on retrouverait difficilement ailleurs » insiste-t-il.
Fondation Catherine Gide
