Signoret, Marc, Lettre, 1931

Type de document
Lettre
Cote
III(3)-380/R
Description

Lettre à André Gide, du 18 juin 1931, envoyée de Paris, 10, Rue Condorcet, 9e, 1 feuillet ms. R/V.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

Le signataire évoque, dans cette longue lettre, les difficultés qu’il rencontre pour publier l’œuvre de son père, à titre posthume. Il a reçu une lettre de Gide, le mois précédent et, d’entrée de jeu, il l’en remercie. On apprend qu’un « Comité de Carmes [ou de Cannes — le mot est illisible] » s’occupe de collecter les sommes requises pour l’édition des dites œuvres. Un éditeur-imprimeur, Messein, a été pressenti pour la réalisation du projet. Il avait demandé 10 000,00 frs. Or il s’avère que cette somme ne couvrirait que les dépenses nécessaires à l’impression d’un seul ouvrage ; il faudrait donc trente autre mille francs pour pouvoir éditer quatre volumes de 300 à 350 pages, un volume de poèmes, deux volumes de prose et un volume de poèmes de jeunesse. Il va sans dire, explique Signoret, que ce montant excède, de très loin, ce que le Comité a pu réunir, 7 500,00 frs et ce qu’il peut apporter personnellement. Il dit à Gide : « Je fais appel à votre dévouement éclairé et à votre bienveillance ». Il souhaiterait que l’écrivain intercédât auprès de Gallimard afin que les œuvres complètes de son pères fussent réunies, à l’enseigne de la NRF, et ce « pour un prix modeste ». Il est enthousiaste et va jusqu’à prédire que « les volumes présentés par la NRF auront beaucoup de chance d’être bien accueillis et de toucher le public ». Une courte présentation, par Gide, les promouverait ? d’importance. Elle serait, pour l’essentiel, constituée par le In Memoriam que Gide, naguère, avait donné après la mort de son ami. Signoret fils prétend « avoir la volonté de bien faire » et dit la « confiance absolue » qu’il a en lui. Cette vénération est formée par le « dévouement [mot dont la récurrence est frappante dans cette missive] toujours agissant » de l’écrivain envers la mémoire de son père.

Crédits

Fondation Catherine Gide