Article daté du 2 juillet 1955, signé du correspondant à Paris du journal, « Ed. G. », intitulé « Fisc et littérature ou la manière d’évaluer les gloires littéraires », 1 coupure de presse, 5 colonnes et portrait de Gide « à soixante ans ».
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Le journal suisse résume l’affaire et prétend : « Renonçant à la procédure de conciliation, Mme Lambert s’adressa à la Justice pour arbitrer son différend ». Sa thèse, c’est Me Garçon qui, « avec son éloquence et sa subtilité habituelles » l’explique. « Elle repose,... sur des arguments psychologiques, sur des données statistiques et sur des précédents fiscaux ». Le signataire rappelle que les droits d’auteur ne sont que temporaires,... Mais l’oubli, l’indifférence, la désaffection interviennent, parfois et même souvent, avant ce terme ». Il évoque ensuite le cas des gloires passées et qui, à l’heure de cette affaire, ne représentaient presque plus rien pécuniairement. Enfin, il donne place à la thèse de l’État représenté par Marcel Héraud. « Dans sa péroraison, le bâtonnier Héraud fait observer que si haute que soit la pensée humaine, si respectueuse que soit l’imagination des écrivains et des poètes, que si grande qu’ait pu être l’influence d’un homme exceptionnel comme André Gide sur une partie de sa génération, l’intellectuel dans notre société n’est pas une entité qui puisse être traitée autrement que les humbles, qui accumulent péniblement quelques ressources pour les transmettre à de médiocres héritiers ».
Fondation Catherine Gide