Ahmat, Adany, Lettre, 1933

Type de document
Lettre
Cote
IV(4)-02-a-1
Description

Lettre à André Gide, du 2 avril [19]33, envoyée d’Adré, territoire du Tchad, Afrique-Équatoriale Française, 3 feuillets ms. dont 1 R/V.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

Gide a connu le signataire au Tchad qui s’exprime ici, comme il parle. Depuis « longtemps [il avons] rien reçu du cher maître ». Il dit avoir expédié, un an auparavant « une serviette », mais comme Gide n’en a pas accusé réception, il suppose que « l’adresse est mal adressée » et si vraiment elle n’a pas été reçue que Gide veuille bien lui envoyer « le tiquette est le postier fasse payer [son] Argent ». En tout cas, il garde du « maître » le meilleur souvenir et assure d’avoir retenu les leçons qu’il [lui] « avais apprendre ». Il raconte, ensuite, les longues péripéties de sa chéchia, victime d’un acte de malveillance. Puis il fait part de son mécontentement à propos de l’infirmerie qui l’embauchait. Il est vraiment « incolère » et il a « rendu [sa] démission » mais le « médecin-chef [lui] a dit ne fâcher pas ». Toutefois il a été muté, le mois suivant, dans la brousse, à un poste nommé Adré. On s’y rend à pied en six jours, trois jours à cheval ou quelques heures en automobile. Le « capitaine, chef de poste » l’a nommé infirmier. Il lui a même construit une maison, « un bonko de quatre mètre de longueur sur cinq mètre de hauteur ». Et quand il « descent en France », il lui donne cent francs qu’il met dans sa chéchia. Adany Ahmat supplie le « cher maître » de « remettre le bonjour à [son] patron Allégré Marc » et ne se fait pas faute de l’informer qu’il « est époussé la fille de [son] oncle, la nommée Hasna ». Dans son village, il y a eu bien des désastres. « Pendant trois ans les sauterelles, ils [lui] ont mangé les plantes » mais « l’année dernière ils [lui] ont fait rien ». Enfin, il sollicite du « cher maître », qu’il daigne « agréer [son] serviteur » et le prie d’excuser « pour les fautes est les mauvais écriturs ».

Crédits

Fondation Catherine Gide