Anonyme(s) R., M. de [?], Coupure de presse, 1955

Type de document
Coupure de presse
Cote
V(5)-06-c-8
Description

Article daté du 1er juillet 1955, signé « M. de R. », intitulé « Le fisc va-t-il garantir le succès des auteurs disparus ? », 1 coupure de presse, 2 colonnes.

Détails

Date
Type de texte
Imprimé
Notes

Le procès dans l’affaire Gide-Enregistrement est jugé « intéressant » par le journal. Au « sens strictement juridique, le fisc a peut-être raison » soutient-il, mais il ajoute : « On est bien forcé de constater qu’il ne s’agit pas là d’un actif ou d’un capital ordinaire ». Et d’ajouter : « Si l’on creuse quelque peu la nature juridique de ces droits » l’on remarque « qu’il s’agit d’un capital de forme aléatoire, d’une source possible de revenus, d’un actif indéniable certes, considéré au moment du décès d’un écrivain tenu pour grand ». Or « l’opération hypothétique du Trésor peut très bien se heurter à une désaffection du public vis-à-vis de l’œuvre qui a pris un caractère posthume ». Aussi, « à moins que,... l’État ne donne aux œuvres des écrivains qu’il aura considérés comme grands, garantie de son label de qualité », la thèse que ce dernier défend n’en est pas moins dangereuse. Pareille opération avait été menée « dans la peinture depuis les débuts de la IIIe République et qui a enrichi, sic nos ministères et nos musées de province, d’œuvres qui peuvent servir tout juste à réjouir les humoristes, et encore, le jour où ils sont particulièrement bien disposés ».

Crédits

Fondation Catherine Gide