Lettre à André Gide, du 1er août 1945, envoyée de Toulouse, 12, rue des Vases, 1 feuillet ms. R/V.
Archive non numérisée – en savoir plus
Détails
Bertaux n’a pas écrit à Gide depuis longtemps, car, dit-il, « trop de choses se disent mal en monologue ». Se trouvant « dans une grande solitude intellectuelle », il regarde les choses se défaire. Il est frappé par la « stabilité » de Roger Martin du Gard ; « elle lui est restée à travers les événements ». On vient de porter en terre Paul Valéry et il se souvient des obsèques de Verharen à Rouen. « Derrière nous une période de l’histoire qui se boucle ». Il pense la civilisation « en naufrage ». Il espère que le meilleur de ses valeurs survivrait à l’inévitable « conflit meurtrier ». Aussi comprend-il « Faust vieillissant » qui détruit « la cabane de Philémon et Baucis pour édifier sa communauté ». Il assure Gide de l’amiltié qu’il lui garde, « bien bien fidèle, et proche malgré tout ».
Fondation Catherine Gide