Lettre à André Gide, du 15 novembre 1947, envoyée de Paris, 55, rue Lamarck, XVIIIe, 1 feuillet ms. R/V.
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Challay prétend avoir une règle, « celle de ne jamais joindre [ses] félicitations d’homme libre à la messe de celle qu’entraîne un succès unanimement célébré ». Et cependant, pour Gide, il « viole [volontiers] cette règle ». Car il ne peut contenir sa « joie,... très grande », celle de sa femme également, dont il assure qu’elle est « la plus fidèle des lectrices de l’écrivain ». Le prix s’adresse « à un esprit d’une parfaite indépendance, au non-conformiste qui a osé critiquer l’URSS et aussi, ce souvenir [lui] est particulièrement cher défendre les Noirs du Congo ». Il ajoute, en passant, sa satisfaction d’avoir vu les Quakers, recevoir le Prix Nobel de la Paix, « plutôt que tant de bellicistes camouflés ». Et, en conclusion, Challaye, en post-scriptum, dit s’être fait « précéder, il y a quelques semaines, par un petit roman sentimental inspiré de Râmayana, Le Merveilleux amour de Sîta et de Râma ».
Fondation Catherine Gide