Lettre à André Gide du 24 février [19]29, envoyée de Paris sur papier à en-tête « Georges Crès/ 21, rue Hautefeuille/ Paris VIe », 2 feuillets ms. R/V.
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Ah ! si Gide daignait offrir son agrément pour que fussent éditées les Poésies attachées aux Cahiers d’André Walter ! On disposerait, alors, d’« un tout parfait ». Et il ravirait les souscripteurs-admirateurs de la Société des Médecins Bibliophiles. Crès, néanmoins, est « un peu soucieux ». C’est qu’il a, sous les yeux, « la charmante édition de 1922 de la N. R. F., avec le sensible portrait de Marie Laurencin. Comment, avec des poèmes si nuancés, qu’on ne peut lire qu’avec un caractère également discret, pourra[it]-on faire un recueil qui diffère sensiblement de celui de 1922 » [?] Crès, flattant Gide s’efforce de persuader et dit aussi une désolation. Désolation, car il a été l’administrateur-délégué des Éditions G. Crès & Cie, qu’il a dû quitter après que se sont produits des « incidents divers » qui l’ont contraint à se séparer de « ces gens ». À ce titre, Gide a dû essuyer des retards de paiement et des récriminations, rapportées par un bibliophile, le Docteur Baumgartner. Mais puisque l’écrivain vient de leur donner Amyntas, le malaise est assurément surmonté. Lui, il offre, pour ce projet, 2 000,00 frs. Si Gide acceptait d’augmenter le volume d’une préface, de tel document iconographique, il ferait une « édition digne en tous points de l’écrivain ». Qu’on lui fasse signe et il accourrait afin de mettre en œuvre la belle ouvrage...
Fondation Catherine Gide
