Dana, Emile, Lettre, 1929

Type de document
Lettre
Cote
I-05-a-1
Description

Lettre à André Gide, du 15 novembre 1929, selon l’enveloppe d’accompagnement, la missive étant elle même non datée, sauf rappel du jour : « ce mardi soir », envoyée de Paris, probablement, 59, rue d’Auteuil, 2 feuillets ms. R/V.

Détails

Auteur(s)
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Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

Trop de temps a passé depuis la dernière lettre qu’Émile Dana avait envoyée à Gide depuis sa Turquie natale. Il en a le vertige et c’est comme si des années s’étaient écoulées, ajoute-t-il, déplorant la « séparation si brusque » au moment où « [tous deux] allaient se réunir ». Mais Dana s’interroge : a-t-il expliqué à son « grand ami » [il demande s’il peut encore l’appeler ainsi [?] pourquoi il ne veut plus le voir [?] À présent, suggère-t-il, Gide n’est plus un correspondant : dans cette ville, il est André Gide. Il en a souffert. Car, il a cherché « vainement » à « retrouver [son] correspondant ». Il n’a pu que « retomber sur André Gide ». Il supplie ce dernier de lui écrire, une phrase, un mot — de quoi lui renouveler le sentiment qu’il existe autrement qu’en homme de Lettres prestigieux. Pour ce faire, il lui donne l’adresse constantinoplienne de son ami Alex Mordo qui fera suivre. Comme pour conjurer le mauvais sort, Dana revient à la charge : il espère qu’il n’est pas « tout à fait oublié ». Il ne cesse de penser à lui, confesse-t-il. Et s’il « n’ose l’embrasser comme autrefois », il lui est difficile de jouer à l’indifférent

Crédits

Fondation Catherine Gide