Lettre à André Gide, du 30 décembre 1930, envoyée de Haïfa, Israël, alors Palestine sous mandat britannique, « Bat-Galim », 2 feuillets ms. R/V.
Détails
Émile Dana s’adresse à Gide en le nommant « Édouard ». Il se trouve « non loin de la scène de Saül et de Bethsabé, quelques heures d’auto ». Il est venu en Palestine, passer les fêtes de Noël chez des amis. Le lendemain, avec eux, il visitera « quelques colonies », sans doute entend-il « quelques kibbutzim ». Chez ses amis, il dispose « d’une bibliothèque merveilleuse ». Il retrouve Gide en bonne place : Voyage au Congo, Narcisse, Corydon. Ce dernier livre ne le tente pas. Il insiste bien : le livre, point ce qui en fait le socle. Édouard... écrit-il. Eh bien qu’Édouard ne le croit pas « usé [...] parce qu’il a noirci, [pour lui] des centaines de feuilles ». Son « détachement » antérieur et les « moyens » de l’exprimer « étaient des mensonges ». Il cite le Gide des Faux-monnayeurs : « "Bernard était son ami le plus intime, aussi Olivier prenait-il grand soin de ne paraître point le rechercher" ». Et puis pourquoi « éternellement épiloguer sur [leurs] relations » ?
Fondation Catherine Gide
