Dana, Emile, Lettre, 1930

Type de document
Lettre
Cote
I-05-a-11
Description

Lettre à André Gide, du 31 décembre 1930, envoyée de Haïfa, Israël, alors Palestine sous mandat britannique, « Bat-Galim », 2 feuillets ms. R/V.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

Dans une heure, écrit Dana, à « Édouard », il sera minuit et « pan », on passera à l’an nouveau. Il est seul dans la villa où il réside, ses amis ayant décidé de réveillonner dans « un club anglais » de Haïfa. Il a essayé de lire Narcisse mais sans profit. Le livre lui semble relever de l’exercice de style, car il n’y a remarqué « trace d’aucun sentiment ». Bientôt, promet-il, il enverra une photographie. Il y paraît en compagnie d’Arthur, son lévrier. Il avait voulu « parler sérieusement », mais sa lettre « a pris un ton stupide [qu’il lui] est difficile de quitter ». Il évoque la tentative d’écriture d’un roman qu’il a fait finalement avorter, « car il [se sentait] vraiment devenir fou d’impatience... ou d’impuissance peut-être ». C’est pour ajouter aussitôt qu’il a relu Les Faux-monnayeurs. À vrai dire, confie-t-il, il a manqué le roman, en première lecture. Mais de cela il en reparlera une prochaine fois. En marge de la lettre, il écrit que quelques mois plus tôt l’idée que Gide ne voulût plus lui écrire l’« irritait énormément ». Mais a présent, Les Faux-monnayeurs relus, cela lui « est presque indifférent ». Et comme lors de la première lettre qu’il avait osé lui adresser, il a l’impression que « recevoir une lettre [de Gide] serait trop extraordinaire ».

Crédits

Fondation Catherine Gide