Dana, Emile, Lettre, 1931

Type de document
Lettre
Cote
I-05-a-13
Description

Lettre à André Gide, du 4 juillet 1931, envoyée de Beyrouth, Liban, « 1, avenue Perthuis », 2 feuillets ms.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

Il fait nuit noire, à Beyrouth. « Presque pas de lumières sur la mer. Les mélodies arabes que rejettent des pavillons de phono qui ont, en tout, l’aspect de géantes capucines ». Alex [Mordo] qui a revu Gide lui a écrit que celui-ci lui transmettait « son souvenir ». Et de transcrire aussi ces paroles de l’écrivain : « Il ne tenait qu’à lui [Émile Dana] de ne pas abîmer quelque chose de très beau ». Non, proteste Dana, il ne croit pas « avoir abîmé [ses] sentiments », quoi qu’il ait pu écrire là-dessus « d’inutile ». Et puis que Gide décide ce qu’il veut, il ne demande pas moins le respect pour « le personnage qu’il était » jadis au temps de ses premières lettres. Oui, certes, lors de leur rencontre parisienne, il avait été « embarrassé, antipathique et stupide ». Mais à présent, s’il était devant Gide, il « approcher[ait son] siège tout près du [sien], [il] mettrait [ses] deux mains dans les [siennes] et il [le] regarderait droit dans les yeux ». Ah que Gide est loin, qui se contente de lui adresser son souvenir, par personne interposée, et si cet éloignement se confirmait, il en aurait « trop de peine » !

Crédits

Fondation Catherine Gide