Lettre à André Gide, du 21 novembre ?, non millésimée, envoyée de Paris, « 59, rue d’Auteuil », 3 feuillets ms. R/V.
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Dana s’était promis, depuis très longtemps, d’écrire à Gide, « demain », c’est-à-dire le 22 novembre, jour de son anniversaire. Or s’il le fait instamment c’est parce que « quelque chose de passionnant vient de se passer en [lui] ». Il croit avoir découvert « un des personnages des Faux-monnayeurs », ou plutôt, il croit « l’avoir identifié ». Cette lumière le pousse à vouloir exposer « sa thèse » à Gide. Donc il va porter la missive rue Vaneau, car s’il devait la poster, il « ne ser[ait] pas tranquille de la journée et [il] ne dormir[ait] pas de la nuit ». Comme il est libre le samedi et le dimanche suivant, il demande que Gide lui fasse signe de vie pour fixer l’heure du rendez-vous. Il se rend bien compte que ce qu’il fait « est fou » et contrevient à la promesse faite à son père de ne jamais le recontacter, autrement il risque son « désintérêt » radical. Mais il a confiance en Gide et il espère que celui-ci « n’abusera pas de cette marque de foi ».
Fondation Catherine Gide