Dana, L., mère D’Émile, Lettre, 1929

Type de document
Lettre
Cote
E-03-bh
Description

Lettre à André Gide, de Madame Dana mère, du 17 septembre 1929 envoyée de Constantinople, Istanbul, Turquie, 1 feuillet ms. R/V.

Détails

Destinataire
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

Mme Dana eût aimé « ne jamais écrire [à Gide] », surtout pour ce « qu’elle a à [lui] dire », et qu’il doit « soupçonner déjà ». Quels que soient les sentiments de ce dernier envers son fils, Émile, elle doute qu’il ait sur l’enfant « une bonne influence ». Mesure-t-il « l’étendue de l’admiration provoquée […] par [ses] écrits » [?]. C’est que les livres de l’écrivain « lui tracent une ligne de conduite, d’inconduite devrait-elle [plutôt] dire ». Qu’il lui est « pénible » de souligner que la lecture des Caves du Vatican ou des Faux-monnayeurs, la peinture des défauts glorifiés en sont cause. Et jusqu’au Corydon dont les arguments convainquent [Émile] de « l’anormalité d’une vie ». Mme Dana somme l’écrivain « de cesser tous rapports écrits ou autres avec lui ». Elle ajoute que « les moyens détournés [que Gide] trouve pour ses communications [sont] indignes de [lui] comme de tout homme consciencieux » et d’ailleurs, là-dessus, elle tâche « de ne pas y penser ». En conclusion, elle dit espérer « qu’[elle n’aura] plus l’occasion de revenir sur ce qui précède ».

Crédits

Fondation Catherine Gide