Gallimard, Gaston, Lettre, 1911

Gallimard dit avoir reçu le second jeu d’épreuves d’Isabelle et avoir reporté toutes les corrections. Il espère que cette édition ne comporterait aucune faute, car il avoue s’être pris en défaut de lecture de l’ouvrage, alors qu’il eût fallu surveiller les lettres. Il donne des indications sur ce qu’il compte entreprendre pour la promotion dudit livre et attend les « instructions » de Gide « pour le service [de presse] ». En fin de lettre, nous apprenons que, la veille, il est allé « au ballet russe — [en compagnie] de Jean Schlumberger et de Pierre de Lanux ». Rencontre, là, avec Ghéon. Il dit « avoir été amusé par Pétrouchka » mais « déçu par Shéhérazade » ; il ajoute qu’il a été « contrarié d’avoir à applaudir du Jean-Louis Vaudoyer ». Enfin « Nijinsky est émouvant ». Selon un de ses amis, le fameux danseur est « normal », alors que les spectateurs ne le sont pas. Il le « pense un peu » confie l’éditeur.