Gide, André, Lettre, 1897

Type de document
Lettre
Cote
IV(4)-03-08-o
Description

Lettre d’André Gide non datée, mais on peut lui attribuer l’année 1897 ou 1898, envoyée de La Roque, 2 feuillets ms. R/V.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

À ses « chers amis », Gide adresse une mise en garde. Il pense que « [leur] généreuse initiative n’amènera qu’un résultat contraire à celui [qu’on peut] souhaiter ». Qu’en est-il [?] Nous sommes apparemment dans la tourmente de l’affaire Dreyfus. Les amis en question désirent rallier à leur opinion, antidreyfusarde [?] de jeunes revues, notamment le Mercure de France ayant quelque influence sur l’opinion. « Il n’en est qu’un petit nombre qui pense avec nous » plaide Gide qui craint de voir cette initiative contrecarrée par une « liste de contre-protestataires [recueillant] plus de noms et de plus marquants ». À quoi servirait cette « bataille des signatures », sinon à « chauffer l’hostilité des partis [?] ». Quant à lui, Gide, il ne reconnaît qu’une liste, celle en faveur la « veuve Henry » [N. B. : commandant Hubert Joseph Henry, personnage historique de l’affaire et antidreyfusard notoire] à qui il a offert sa signature. À vouloir aller dans le sens contraire, les pétitionnaires-amis créeraient une rupture dans la chaîne de solidarité. Et leur cause, écrit-il, lui est « trop douloureusement chère » pour qu’il s’abstienne de tout déconseil. Sinon on invaliderait « [les] moyens d’action en faisant le jeu des adversaires ».

Crédits

Fondation Catherine Gide