Texte d’une dépêche d’André Gide, au verso de la précédente missive de Grève, du 20 décembre, [1908], lieu d’envoi non précisé, 1 feuillet ms.
Détails
Dans sa lettre du 18, Grève explique qu’il ne faudrait pas exiger l’impossible. Il estime que son concurrent, Blei, à propos duquel, semble-t-il, il n’a pas bonne opinion, Blei donc pourrait obtenir d’un éditeur le versement de 1000 frs pour le premier mille ; mais il s’agit de savoir si ces conditions, plus satisfaisantes, seraient suivies d’un effet en profondeur. Lui, rappelle-t-il, traducteur de grands classiques de la littérature universelle, il s’attelle à traduire Gide plus par exigence personnelle que par intérêt puisqu’il a touché pour cinq de ses livres, L’Immoraliste, Paludes, Saül, Les Nourritures terrestres, La Porte étroite, 1600 marks en trois mois et demi de travail, alors qu’ordinairement on lui assure 1800 marks par mois lorsqu’il traduit des classiques. Il suggère fortement à Gide de lui faire confiance et de lui adresser son acceptation par voie télégraphique. Ce à quoi Gide défère ; et l’on trouve au verso du 2e feuillet de la lettre le texte de la dépêche ; il recommande à Grève de s’occuper sérieusement du service de presse et de surveiller de près la campagne publicitaire promise.
Fondation Catherine Gide