Lettre d’André Gide au Président du Foyer franco-belge, de janvier-février 1916, précédée de l’indication « lettre non envoyée », écrite très probablement à Paris, sur papier à en-tête « Le Foyer franco-belge — Assistance aux réfugiés des provinces envahies », 4 feuillets ms. dont 3 R/V.
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Gide, dans ce courrier, paraît outré qu’une question aussi importante que l’achat de lits pour les réfugiés, soit restée pendante et n’ait apparemment pas été traitée par l’urgence. Il s’explique mal cette carence sinon par l’observation de stratégies mesquines ou de susceptibilités « que nous venions à peine de calmer ». Pour marquer sa désapprobation, Gide souhaite se retirer du comité, en laissant au Président, le « soin d’attribuer [son] absence à une fatigue d’ailleurs grandissante ». Naturellement, précise-t-il, il serait désolé qu’on fît « le moindre bruit autour de cette lettre ». C’est pourquoi pour conjurer celui-ci, il propose de « réapparaître de temps à autre, de manière à ce qu’on s’exprime le moins possible de [cette] absence ». Néanmoins, il doute que son départ « amène quelque perturbation,... dans le fonctionnement de cette œuvre ». Il ne garde pas moins du Foyer tout entier et de chacun de ses membres « la sympathie et l’estime la plus vive ». D’autres documents, figurant dans le corrélat de cette entrée, infirment l’intention de Gide et prouvent qu’il a continué de contribuer à l’action de cette institution caritative.
Fondation Catherine Gide