Lettre d’André Gide à Jean Schlumberger, de novembre 1919, 4 feuillets ms.
Détails
Gide, au nom de « la fidèle amitié » qui le lie à Schlumberger, lui adresse cette lettre afin que, le cas échéant, si mort brutale survenait, il exécutât vis-à-vis de Jacques Doucet les clauses d’un contrat que nous éclaire en partie une lettre de ce dernier à Gide, voir cote II2-123/R. Il s’agit, d’abord, de la remise faite par l’écrivain, de son manuscrit de Corydon au célèbre mécène. Ce manuscrit lui serait restitué contre exemplaire imprimé de l’ouvrage, dans une édition limitée et hors commerce. Or les lenteurs de l’imprimeur n’ont pu permettre à Gide de remplir la clause à date fixée. Schlumberger serait, en cette occurrence, habilité et en vertu de dispositions testamentaires supplémentaires, à faire entériner les obligations découlant dudit contrat. Si Gide se permet de s’adresser à lui, son ami, c’est que Schlumberger, connait les « deux ouvrages en question »., L’autre étant Si le grain ne meurt. Selon ce contrat, M. Doucet ne pourrait s’opposer, Gide décédé, à une édition ultérieure en librairie de ces textes et, s’il lui revient de posséder leur exemplaire, il ne dispose pas, pour autant, d’aucune autre sorte de droit sur leur propriété.
Fondation Catherine Gide