Lettre d’André Gide à Chambrun de Tabibe, du 7 mai 1928, 1 feuillet dactylographié R/V, sans signature autographe, mais avec annotations manuscrites de Gide.
Archive non numérisée – en savoir plus
Détails
Dans sa lettre du 2 mai, Chambrun de Tabibe avait fait savoir, après avoir pris connaissance des textes que Gide lui avait envoyés, que Dindiki ne lui semblait pas correspondre à l’attente de Forum, alors qu’un extrait des Morceaux choisis pourrait convenir. Il annonçait une visite à Paris en mai et demandait à l’écrivain de lui fixer un rendez-vous. Gide, le 7, lui communique la dactylographie de L'École des femmes, en ajoutant qu’il « tient beaucoup à ce livre, de sorte qu’il [lui] en coûte de [s’]en dessaisir dans l’état d’imperfection où il est encore ». Il ne l’envoie que pour donner à son correspondant les moyens d’imaginer ce qu’il serait. Aussi serait-il « très imprudent » de confier « aussitôt ce texte à un traducteur ». Sous deux mois, promet-il, et grâce à un travail d’une quinzaine de jours, il pourrait en venir à bout. Tout au plus, précise-t-il, il « grossirait [le texte] de 15 à 20 pages ». Bien qu’il ne s’oppose pas à une publication sur deux colonnes, « comme le Disraëli de Maurois », il pense « infiniment préférable [que L'École des femmes], parût sur pleine page. » Quant aux conditions, « elles varieraient suivant que la traduction anglaise paraîtrait avant, pendant ou après la publication française ». Et de sa main, il indique que « dans le [premier] cas, [il] retarderait le temps qu’il faut la publication française et demanderait à Forum 4 000 $ ».
Fondation Catherine Gide