Lettre d’André Gide à Jean Amrouche, du 19 novembre 1928, envoyée de Cuverville-en-Caux, 2 feuillets dactylographiés dont 1 R/V.
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Détails
C’est peut-être la première lettre de la correspondance Gide-Amrouche. L’écrivain supplie son jeune ami de ne pas « s’affecter de [la] dactylographie [de son courrier] », car « un rhumatisme au poignet droit [l’] oblige à [le] dicter ». Il a pour les Kabyles une sympathie qu’il cultive « depuis longtemps ». Aussi son « cœur reste-[t-il] tout particulièrement attentif pour tout ce qui, sur cette terre, n’a pas encore pu s’exprimer ; l’assourdissante prolixité de certains peuples bavards couvrent désespérément la voix de ceux qui ne peuvent se faire entendre que faiblement ». En tout cas, il se tient à la disposition du jeune homme et l’aiderait autant que faire se peut. Amrouche ayant évoqué, dans sa lettre, la question Claudel, Gide reconnaît ne plus correspondre avec le poète, mais il lui garde « une admiration et une sympathie des plus vives ». C’est qu’il avait été « soucieux de retrouver une liberté de pensée que l’ardent prosélytisme [de Claudel] opprimait gravement ».
Fondation Catherine Gide