Gide, André, Lettre, 1929

Type de document
Lettre
Cote
B-10-s
Description

Lettre d’André Gide à Dorothy Bussy, du 26 janvier 1929, envoyée de Paris, à laquelle est joint un récépissé d’envoi en recommandé adressé à l’éditeur A. Knopf, 2 feuillets dactylographiés dont 1 R/V, sans signature autographe.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Date
Type de texte
Dactylographie
Notes

C’est à Alger, dit Gide, qu’il a reçu la longue lettre de sa correspondante. « Voyage lugubre », souligne-t-il ; jamais il n’a été aussi « low spirited ». De retour à Paris après huit jours alors qu’il comptait demeurer en Algérie plus de deux mois. Voici que, rue Vaneau, il retrouve « quelque raison d’être, c’est-à-dire quantité d’occupations contre lesquelles [il] peste parce qu’elles [le] distraient du vrai travail, …. Serait-ce [qu’il] ne peut plus supporter la solitude [?] ». Mrs Bussy lui a communiqué une lettre de l’éditeur Knopf [voir ce nom et précisément celle du 14 décembre 1928, cote B-10]. Gide réplique qu’elle ne lui apprend rien. D’ailleurs, précise-t-il, Bradley [voir ce nom] « en a reçu le double ». Or, ajoute-t-il, il avait trouvé « plus digne de refuser d’en prendre connaissance, déclarant qu’elle ne saurait modifier [son] jugement ». Il estime la critique de l’éditeur « tatillonne » et marque « somme toute le grand désir de trouver [Bussy] en faute ». Mrs Bussy qui a dû adresser le double de sa réponse à l’éditeur new yorkais, trouve chez Gide un écho favorable. Il « admire [sa] patience et [lui] en sait gré ». Au surplus, il sait d’expérience « combien on est prêt à grossir démesurément les moindres ennuis ». Il vient de recevoir un chèque du Forum [voir ce nom] et il s’empresse d’adresser à la Barclay’s Bank, la part des royalties qui revient à la traductrice. « Elles pourront peut-être faciliter [ses] aventures égyptiennes et [lui] permettre de pousser encore un peu plus avant vers l’étranger ».

Crédits

Fondation Catherine Gide