Lettre d’André Gide à Robert Aron, du 7 février 1929, envoyée de Paris, 1 feuillet dactylographié R/V sans signature autographe.
Détails
Par ce billet, Gide aimerait faire part de l’évolution de sa pensée, sur ce dossier, depuis l’envoi de son précédent courrier. C’est qu’entre temps, il a pu communiquer la lettre de la Deva à Félix Bertaux [voir ce nom] qui lui a « fait fort perspicacement remarquer que leur lettre [l’éditeur allemand], somme toute, ne contient aucun engagement formel ». Gide souhaite jouer sur deux tableaux : ne pas fermer la porte au prestigieux éditeur de Berlin, S. Fischer qui s’intéresse à lui de près et ne pas s’aliéner les bonnes disposition de la Deva. L’ambition est de taille : en acceptant un contrat d’exclusivité, Gide entend y inclure moins les œuvres à venir [ce qui va de soi, semble-t-il dire] que celles déjà publiées et dont les traductions laissent fort à désirer. De sorte que l’éditeur qui accepterait de racheter les contrats déjà passés avec d’autres confrères allemands ou de langue allemande, deviendrait l’éditeur de ses œuvres. Gide conclut en demandant à Aron « d’apporter toute [son] attention à la rédaction des deux lettres [DEVA et Fischer] », au vu de « l’importance de cette décision ».
Fondation Catherine Gide