Gide, André, Lettre, 1929

Type de document
Lettre
Cote
C-03-h
Description

Lettre d’André Gide à Jean Amrouche du 6 mai 1929, envoyée de Paris, 2 feuillets dactylographiés sans signature autographe.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Dactylographie
Notes

Le silence dont il a fait preuve ne devrait pas tant l’affecter, écrit Gide au jeune Kabyle. Aussi « [s’] attriste-[il] de la tristesse » du correspondant algérien. Qu’il se rassure, il lui garde toujours la même sympathie, mais voilà, le temps lui « manque pour écrire même à [ses] plus intimes amis, qui savent depuis longtemps ne pas s’affecter de [ses] silences ». Il pense qu’Amrouche s’imagine « fort mal ce que peut être [sa] vie et le peu de temps qui [lui] reste pour le travail ». Il aurait eu plaisir à voir le jeune homme lors de sa visite à Paris, mais « malheureusement [il] n’y serait pas pour la Pentecôte », car il se rend dans le Midi, « ayant grand besoin de solitude, de silence et de tranquillité ». Amrouche s’étant plaint du poids de sa solitude, Gide l’invite à en prendre parti, « si douloureux que cela puisse être », car « la valeur de notre œuvre en dépend ». Il rassure enfin son correspondant en réitérant sa marque d’amitié et le « supplie de ne pas interpréter [son] silence ».

Crédits

Fondation Catherine Gide