Gide, André, Lettre, 1929

Type de document
Lettre
Cote
B-13-p
Description

Lettre d’André Gide à Angel Flores, du 4 février 1929, envoyée de Paris, 2 feuillets dactylographiés sans signature autographe.

Archive non numérisée – en savoir plus

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Dactylographie
Notes

Dans sa lettre du 26 janvier, Flores faisait état des difficultés soulevées lors de la négociation de son projet d’étude sur Gide. Son éditeur attitré, Brentano’s lui faisait valoir qu’un lecteur cherchant un ouvrage sur l’écrivain se porterait naturellement vers le catalogue de Knopf ; ce dernier, pressenti, jugeait que le moment n’était pas encore venu pour investir dans une telle publication. Reste, ajoute le signataire, un autre éditeur, Macaulay, qui consentirait à éditer un tel ouvrage à condition qu’il puisse s’agir d’une véritable autobiographie. Flores, en conclusion, ne cache pas sa perplexité et s’en remet à la décision finale de Gide. Celui-ci, dans sa réponse, comprend l’inquiétude de son correspondant, puisque « le début de cette biographie, tout au moins, est déjà donné dans Si le grain ne meurt ». Il redoute qu’on attende plutôt une œuvre « superfi-cielle ». Gide engage Flores a dire à l’éditeur que pareil projet implique d’analyser la « nécessitation [sic] intime de [ses] divers ouvrages à mesure que [l’auteur] les analyserait et les commenterait » Et d’ajouter : « Toute autre biographie serait ou truquée, ou déplorablement incomplète, ou indiscrètement prématurée ». Sur l’« histoire intellectuelle du développement et de l’évolution de [ses] pensées » était paru, en son temps, « un petit opuscule de Gabory, très médiocre du reste, mais assez bien renseigné par [lui-même] ». Quant à Si le grain ne meurt, le premier tirage, de 5 500 exemplaires « a été presque immédiatement épuisé et est aujourd’hui introuvable » et une « réédition complète » devrait paraître « avant la fin du mois », de même que la traduction allemande de l’ouvrage et il « attend avec une certaine impatience la réaction du public [allemand] ».

Crédits

Fondation Catherine Gide