Lettre d’André Gide à Franz Blei, du 17 mars [19]33, sans mention du lieu d’envoi, 1 feuillet ms. R/V.
Détails
Gide dit avoir éprouvé un « vif plaisir » à la réception de la lettre susmentionnée de Blei. Il avoue avoir été irrité par [un article de Blei ?] portant, sous forme de citation, « des vers stupidement infames » de Peter Hase. Il ne lui en avait pas fallu davantage pour arrêter immédiatement sa lecture, car s’était-il dit, si Blei les reprenait, c’est qu’il les cautionnait. Dès lors, il avait estimé qu’on avait eu à cœur de le « désobliger », de lui « nuire », puisque ces dits vers « encourageaient, lorsqu’il s’agit d’homosexualité, une idée communément admise », et, ajoute-t-il, en ce qui le concerne, « parfaitement fausse ». Blessé, Gide avoue avoir douté de la clairvoyance à laquelle Blei l’avait ordinairement habitué, mais voici que sa lettre met les choses au points et Gide se dit « heureux d’apprendre » que sa prévention n’est pas fondée.
Fondation Catherine Gide