Gide, André, Lettre, 1934

Type de document
Lettre
Cote
I(1)-05-o
Description

Lettre d’André Gide à Mme Lartigaud, du 28 mai 1934, envoyée de Paris, 1 feuillet dactylographié R/V sans signature autographe.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Dactylographie
Notes

Pour comprendre les tenants et aboutissants de l’affaire qui lie Gide à sa destinataire, il serait peut-être judicieux de se reporter d’abord à Agence Bianchini, à Prensky, Éva, et, éventuellement, pour son élargissement, à Mousinac, Jessi ou Henri. Si Éva Prenski articule le dossier autour des Faux-monnayeurs, par erreur sans doute, Gide, dans cette lettre rappelle qu’il a décidé de se « ressaisir de la version écrite [de Mme Lartigaud] que Mme Prensky s’apprêtait à envoyer en URSS ». Si Gide affirme à plusieurs reprises qu’il éprouve envers sa correspondante, « toute sa sympathie », il ne se sent pas moins dans l’obligation d’être franc. Mme Lartigaud ne peut ignorer, rappelle-t-il, que son adaptation des Caves, il ne l’a jamais « approuvée ». À deux reprises au moins, il avait été sur le point « d’interdire les représentations au Studio des Champs-Élysées », mais s’il y a passé outre, c’est en raison « du grave préjudice que [cette] interdiction [eût risqué] de causer ». Que cette « épineuse question » ne jette « ni ombre ni gêne dans [leurs] excellents rapports ». Et, puisque l’adaptatrice lui avait dit qu’elle n’était pas « disposée à [se] surfaire la valeur littéraire de [sa] version », elle ne peut, à présent, être surprise que, lui Gide, « lui préfère [la] sienne ». S’il devait sortir de l’adaptation des Caves pour la scène soviétique, quelque avantage qu’elle sache « qu’[il] se trouverait par là même d’autant plus enclin à [l’] aider ». Il serait désolé que le cas présent les mît « en opposition l’un avec l’autre » ; aussi fait-il appel à « des sentiments qui doivent [les] unir plutôt que de [les] diviser ». Le nom de Mme Lartigaud est signalé dans le dossier de Simond, Daniel [des Belletriens de Lausanne], cote I-05. Gide, déjà, [en 1933] exprimait ses extrêmes réserves à propos de la version de Mme Lartigaud, ainsi que dans l’historique de présentation de la farce in Chapitre II, Œuvres d’André Gide, section Caves du Vatican

Crédits

Fondation Catherine Gide