Gide, André, Lettre, 1937

Gide écrit à Valéry à propos de l’affaire Noulet. Qu’en est-il ? Cette affaire, écrit-il, « [l’] empoisonne ». Il a vu Gallimard à ce sujet. Il en ressort que Brun, éditeur ? exécuteur testamentaire ? « flairant l’aubaine, refuse à lâcher prise » à moins que, lui, Valéry « n’y aide ». Car enfin, « Noulet n’est plus qu’un prétexte ». Le tout se présentera-t-il comme un « important livre de Valéry avec prélude de Noulet — un livre qu’aura refusé Gallimard ! » ? Gide est gêné. L’année précédente, Valéry n’avait-il reçu, en tout et pour tout, que 3 000,00 frs de la NRF ? Et « dans ces conditions qui n’approuverait [le] déménagement [du poète] ?. Pourtant, Gide conjure son ami d’enrayer, tant qu’il est encore temps, « une affaire aussi désastreuse ». C’est pourquoi il adresse son message « par pneu ».