Lettre d’André Gide à Jef Last, du 17 janvier [19]39, envoyée de Paris, 1 feuillet dactylographié R/ V sans signature autographe.
Détails
Dans cette longue lettre, Gide fait part des difficultés rencontrées pour la traduction française d’un livre de Jef Last [dont le titre n’est pas mentionné]. Il a dû revoir « soigneusement, le jeu d’épreuves précédent et passer un temps énorme à remettre sur pied un tas de phrases impossibles ». Gide trouve la traduction de Ed. de Nève, « exécrable » et il rappelle que si ce travail lui a été confié, c’est à la recommandation expresse de Last. Les deux tiers de cette missive sont donc consacrés à la fabrication de l’ouvrage de l’écrivain néerlandais et aux nombreux empêchements qui en ont découlé. Dans le dernier tiers de son message, Gide fait part à Last des rumeurs, venues des « gens autorisés » concernant l’avenir de la Hollande que l’Allemagne s’apprêterait à annexer, « annexion qu’il ne semble pas que rien puisse empêcher ». Il s’interroge « anxieusement » du sort qui serait réservé à son confrère néerlandais. Il l’« engage fort à quitter la Hollande dès que [ses] papiers seront en règle ». Il lui adresse, au demeurant le double de « la très décourageante lettre de Diego Rivera », mais il lui rappelle que c’est au Chili qu’il avait décidé de se fixer.
Fondation Catherine Gide