Gide, André, Lettre, 1943

Type de document
Lettre
Cote
B-16-n
Description

Lettre d’André Gide à Edmond Charlot, du 15 décembre [19]43, envoyée de Fès, Maroc, Maroc, 1 feuillet dactylographié sans signature autographe.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Dactylographie
Notes

Dans sa lettre, Edmond Charlot faisait part à Gide de l’envoi de son ouvrage récemment paru, à l’enseigne de sa maison, Attendu que… « La pauvreté des moyens employés » [impression sur papier journal] lui faisait craindre une déception de l’écrivain. Ceci étant, soulignait-il, « la présente édition était épuisée avant de paraître ». Charlot sollicitait donc l’agrément de Gide pour un nouveau tirage de 8 000 exemplaires réservé « aux colonies et à l’étranger », voire de 20 000 exemplaires, qui incluraient, cette fois, le territoire métropolitain. Pour chacune des propositions envisagées, l’éditeur s’engageait à verser des droits proportionnels. Par ailleurs, Charlot faisait part de son souhait, très fort, de faire paraître une édition des Fleurs du Mal qui comporterait un texte de Gide sur le poète, déjà paru dans une édition antérieure, dite « édition Helleu ». Enfin, Charlot assurait Gide qu’il serait donné suite à son souhait de faire parvenir au général de Gaulle, un exemplaire de Attendu que … « sur papier vergé » ainsi qu’à Henri Bonnet et au général Catroux, « accompagné d’une carte "de la part d’André Gide, actuellement absent" ». Dans sa lettre, écrite à Fès, Maroc, Gide confirme à Charlot que les exemplaires de son livre lui sont bien parvenus, et il trouve cette édition « de tous points satisfaisante, et [il] n’y rencontre rien qui vienne raccourcir [sa] joie ». Dans un premier temps, poursuit-il, il entendait que Attendu que… n’inté-ressât que le public des colonies, ses chroniques données au Figaro et parues sous l’enseigne Gallimard et sous le titre Interviews imaginaires avaient été soumises à la censure et étaient en retrait par rapport à la présente édition. Sauf risque, pour l’éditeur algérois, de trouver sur le marché français, « une édition concurrente […] », il agrée le principe d’un gros tirage ainsi que les conditions y afférentes. Il confirme son agrément déjà donné pour une édition des Fleurs du Mal précédée d’un texte de lui ; et propose « par la suite d’éditer également les Pages de Journal [septembre 39-janvier 42] que doivent donner à Londres les Cahiers du Silence » qu’on pourrait aisément se procurer grâce au Consul du Royaume-Uni à Alger.

Crédits

Fondation Catherine Gide