Gide, André, Lettre, 1946

Type de document
Lettre
Cote
G-08-j
Description

Lettre d’André Gide à André Janssens-Brigode de la Conférence du Jeune Barreau, non datée, envoyée de Paris.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

Cette lettre est, en fait, une longue annotation manuscrite que l’écrivain a insérée dans la lettre ci-dessus détaillée, 1 feuillet ms. Dans sa première lettre, André Janssens-Brigode rappelait à Gide la conférence qu’il avait prononcée, jadis, à Bruxelles, et une autre qu’une de ses amies avait entendue au « Vieux-Colombier », à Paris, à propos de Dostoiewski — dont les contemporains cultivent, à son dire, le souvenir le plus ému. Il comprenait d’avance les hésitations de l’écrivain à se déplacer vers la capitale belge, mais pour lui éviter trop de tracas, il l’invitait à en reprendre les termes et l’assurait, quant aux conditions d’intendance, qu’il serait déchargé de tout souci, les frais d’hôtel, de voyage [par avion] étant pris à la charge de son organisme, avec, en supplément, une somme de 50 000 frs [belges ou français [?] comme cachet dû au conférencier. Gide a répondu à ce courrier, mais nous n’en disposons [pas] copie dans cette collection. André Janssens-Brigode, se dit « comblé de joie » dans sa réponse du 11 mai. Il lui donne force détails sur les lieux du déroulement de la conférence, soit dans « une salle d’audience […] au Palais de Justice, [contenant] 400 personnes », soit dans la plus vaste des salles du dit palais, « celle des Audiences Solennelles de la Cour de Cassation ». Quant au public qui viendrait ce jour-là, il serait « composite » : « avocats et magistrats, membres du gouvernement et du corps diplomatique, étudiants et mondains — des femmes aussi, beaucoup de femmes ». Par contre le sujet de la conférence que le président de cette Conférence souhaite a changé sensiblement depuis sa dernière lettre. Il voudrait que Gide reprenne sa fameuse conférence de Beyrouth, Souvenirs littéraires et questions actuelles. Enfin, il lui donne force détails sur les détails précédant ou suivant la conférence. Dans sa réponse, non datée, Gide se dit malade ; un « gros rhume » dont il ne peut « se remettre » le rendrait incapable de prononcer sa conférence aux dates qu’il avait indiquées dans son précédent courrier. Aussi celles que Janssens-Brigode lui soumet, lui « conviennent à merveille » c’est-à-dire « entre le 20 et 25 juin [à la convenance de la puissance invitante] ». Il dit préférer arriver à Bruxelles par train, « la veille ou l’avant-veille ». Il ajoute : « Métropole serait parfait ». Sans doute vise-t-il le nom d’un hôtel [de] Bruxelles où, autrefois, il avait eu ses habitudes. Il ne cache pas que la salle ne contenant que 400 personnes serait tout indiquée à son goût.

Crédits

Fondation Catherine Gide