Lettre d’André Gide à Félix Bonafé, du 20 août 1947, 1 feuillet ms. R/V.
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Détails
La lettre de Bonafé du 15 août, dit Gide, est « ignoble ». Il y sent pourtant « une souffrance sincère », qui le touche d’ailleurs « plus que [ses] excuses et [ses] défis ». Gide, dans cette missive, est revenu au tutoiement. Bonafé s’est « mépris grandement sur le sentiment qui [l’a] fait ne point accepter [ses] chocolats, comme [il] s’est peut-être mépris sur [son] geste ». Il eût préféré que Bonafé revînt vers lui, « les mains vides ». Cependant, Gide affirme que, lui écrivant [sa] « vieille affection [lui] remonte au cœur ». Et en dépit de cette « vilaine lettre », Gide préfère ne pas voir en Bonafé « un ennemi ». Ce billet, il tient « à le faire partir en pneumatique » afin qu’il lui parvienne aussitôt et lui permette de venir le voir rue Vaneau, « entre 3 et 5 — in extremis, car [il] quitte Paris le soir même ». Et « sans chocolats ni insultes ». Il aurait plaisir à « [le] revoir ».
Fondation Catherine Gide