Lettre d’André Gide à Saul Colin, du [19 août 1947], envoyée de Paris, « 1bis, rue Vaneau, Paris 7e », 1 feuillet dactylographié sans signature autographe.
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Détails
Le 6 août, Saul Colin dit accepter les conditions notifiées par Gide, et cette approbation aura une suite par lettre signée conjointement avec Erwin Piscator. Il revient sur un éventuel voyage de Gide aux États-Unis, « en hiver ou printemps », à l’occasion de conférences qui pourraient être organisées à New York, Boston, Chicago, Philadelphie, San Francisco et Hollywood. Quant à la collaboration avec Barrault, Colin se dit prêt à « lui aider [sic] ou à organiser sa tournée ou lui donner éventuellement un de [leurs] théâtres ». Il tente, comme il l’a déjà signalé, d’avoir Thornton Wilder pour la traduction de l’adaptation, Wilder, « grand admirateur » de Gide. Pour ce faire, le manuscrit est attendu et Colin presse son correspondant de l’adresser par voie aérienne. Gide fait réponse le 19 août. Le 9 du même mois, il a « communiqué à Jean-Louis Barrault » celle que Colin lui a envoyée. Ne sachant quelles sont ses intentions, Gide se décide « de répondre sans plus attendre ». Que Colin ne se méprenne pas sur « [ses] silences » ; c’est qu’il « a partie liée avec Barrault et ne [peut], seul, disposer d’un texte qui lui appartient également ». Ceci explique que le manuscrit ne lui pas encore été adressé. À vrai dire, Barrault n’a toujours pas fixé de date pour sa tournée américaine, et, de fait, n’entend pas répondre à Colin avant que cette décision soit prise. Le mieux serait que lui, Colin, et Piscator, s’engagent à ne pas monter la pièce en anglais, avant que la version française ne soit représentée, « et ceci sans préciser la date ». Ce n’est « ni mauvais vouloir de [sa] part, ni négligence ». Barrault rentrant à Paris en septembre, Gide se « propose de lui parler sérieusement et d’obtenir de lui tout aussitôt son assentiment pour communication du texte ».
Fondation Catherine Gide