Gide, André, Lettre, 1947

Type de document
Lettre
Cote
G-04-u
Description

Lettre d’André Gide à Saul Colin, du 24 septembre [19]47, envoyée de Paris, « 1bis, rue Vaneau, Paris 7e », 1 feuillet dactylographié sans signature autographe.

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Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Dactylographie
Notes

Le 25 août, Saul Colin dit qu’il joint à sa lettre une déclaration d’intention conjointement signée par lui et Piscator en vertu de laquelle ils s’engagent à ne pas monter la pièce en anglais avant que la version française ne soit d’abord donnée. Dès lors, plus aucun obstacle ne pourrait être invoqué pour l’envoi du manuscrit que Wilder attend impatiemment. Le 17 septembre suivant, Colin accuse réception dudit manuscrit. C’est une longue lettre d’hommage à la personne de Gide et à l’écrivain qu’il est ; justice est faite au roman, grâce à une « beautiful dramatisation » et Kafka est approché « avec tendresse ». Il en a communiqué immédiatement copie à Wilder qui lui a fait part de son émotion et de son admiration. Suit un long passage qui concerne la personnalité de l’écrivain américain et des occasions manquées de rencontrer Gide à Alger. Colin se fait l’écho des réactions enthousiastes de la presse et de l’opinion américaines après la publication récente du premier tome du Journal et revient à l’affût en ce qui concerne une tournée de conférences de Gide aux États-Unis à qui il demande de fixer ses conditions, financières notamment. Dans sa réponse du 24 septembre, Gide dit tout l’intérêt qu’il porte à Wilder dont il a lu « avec un intérêt très vif l’excellent "Bridge of San Luis Rey" mais point encore "Our town" et "The skin of our teeth" ». Quant aux libertés d’adaptation que Wilder prendrait, s’il ne peut s’y opposer « catégoriquement », elles seraient prises à « risques et périls », car on pourra « comparer le texte anglais avec [son] texte ». Ceci « pour la lecture » ; quant à l’aspect dramaturgique, il ne lui « déplairait pas que [leur] représentation diffère de celle de Jean-Louis Barrault, si excellente que celle-ci puisse être ». La collaboration avec Barrault s’est résumée à ceci : l’homme de théâtre a « apporté un scénario très complet, un échafaudage, un squelette ; [il] y a mis les chairs ; c’est-à-dire que tout le texte est de [lui] ».

Crédits

Fondation Catherine Gide