Gide, André, Lettre, 1947

Gide se reprend et considère la lettre de Peillet comme un « canular » et il se juge « imbécile ». Peillet feindrait de « prendre au sérieux [le discours de l’aumônier] » et Gide s’est plu à feindre « de prendre au sérieux l’aumônier » [?] C’est une dialectique dont « on ne sort pas ». Gide plaide pour son interprétation. Il a indiqué « que, tout de même, une échappatoire reste possible », K. n’étant pas « complètement encerclé ». Il n’entend pas donner quitus « au monstrueux échafaudage Bossuet-Claudel », car ainsi il risquerait « de paraître légitime aux yeux de ceux pour qui cette monnaie d’échange a cours ». Et Gide, se murmure à lui-même : « Tu risques d’être pris au sérieux ; et c’est là ce que P.[eillet] veut habilement te montrer en feignant de s’indigner contre toi ». L’original et la copie de cette lettre, présents dans le dossier, donnent à penser que les deux réponses de Gide n’ont pas été envoyées à leur destinataire.