Lettre à André Gide, du 4 décembre 1928, sur papier à en-tête de la « Librairie Gallimard — Éditions de la Nouvelle Revue française, 5, rue Sébastien-Bottin, Paris VIIe arr. », 2 feuillets dactylographiés avec signature autographe.
Détails
Dans cette très longue lettre, le directeur commercial de la Librairie Gallimard apporte toutes les précisions nécessaires que, sans doute, Gide réclamait, à la suite d’un télégramme dont la teneur ne nous est pas indiquée, puisqu’il est absent du dossier. Il s’agit de la collection que l’éditeur vient de lancer, intitulée « Ne jugez pas ». Y sont insérés deux ouvrages, L’Affaire Redureau et La Séquestrée de Poitiers. Gide compte-t-il sur de gros tirages [?] Le signataire assure, en tout cas, que les offices moyens, de 700 exemplaires ont été, pour ces titres, quasiment doublés. L’effort a été porté sur les points de vente populaires, c’est-à-dire dans les gares, les villes d’eau, etc. Il fournit, du reste, une liste exhaustive des actions de vente et de publicité sur lesdits titres, « réclame » dans Détective par exemple. Il explique que le journal Le Temps n’est pas exactement le meilleur support pour une publicité de ce genre, en raison de son tirage fort moyen et de sa clientèle « distinguée », à laquelle ne peut être réservée, en principe, ce type de littérature. Quant aux résultats, ils sont relativement médiocres, puisque les « réassorts » ne concernent que quelques centaines d’exemplaires — mais il ne désespère pas de les voir augmenter pendant l’été, surtout à la suite de la documentation abondante que les libraires reçoivent de Gallimard à cette période de l’année. Hirsch, pour finir, se confond en salutations obséquieuses.
Fondation Catherine Gide
