Le Veneur, Hubert Robert, Lettre, 1951

Type de document
Lettre
Cote
IV(4)-01-d-10
Description

Lettre de condoléances à Catherine Gide à la suite du décès d’André Gide, du 22 février 1951, envoyée de Biot, Alpes-Maritimes, 1 feuillet ms. R/V avec enveloppe d’envoi affranchie.

Détails

Destinataire
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

Le signataire « pleure le Français illustre qui vient de nous quitter ». Il raconte que le 1er septembre précédent, « André Gide descendait de voiture devant [son] humble antiquariat médicinal ». Il affirme que « personne au monde, en ce qui concerne le bonheur personnel d’un artiste, ne peut avoir profité plus avant de la très rare et très nouvelle philosophie de l’admirable [Gide] ». Il garde de lui l’enseignement indélébile de « la ferveur », « le respect ému de la divine nature », « la vénération panthéiste de la douce et terrible Nature ». Il en a fait « une religion », « un système moral ». Aussi ne « plus jamais entendre cette voix, dans cette vallée de larmes, quel atroce chagrin » ! Et si « André Gide n’est plus », pour lui, il « vient de passer de l’humain au divin ». Il eût aimé « posé ses livres sur cette main glacée, cette main qui [l’avait libéré] des terreurs métaphysiques de l’enfance ». S’il a pu pleurer Rostand, France,..., « la perte de Gide, elle, [le] rend orphelin ».

Crédits

Fondation Catherine Gide