Lettre à André Gide, du 4 juillet 1927, envoyée de Marckolsheim, Bas-Rhin, 2 feuillets ms. dont 1 R/V [Au dos des deux missives, annotations de Gide].
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Détails
Au moment où il écrit à Gide, Ernest Léonhart subit une « violente crise morale ». Il écrit à l’auteur de Corydon car il voudrait être aidé dans son désir de connaître d’autres milieux que ceux, qu’il dit bourgeois et étriqués, qu’il fréquente de par sa naissance et sa profession. Il a vingt-neuf ans, mais est extrêmement solitaire ; il doit se contrôler, faire comme s’il n’était pas rongé par un seul désir : celui de vivre pleinement son homosexualité. Gide a dû lui écrire deux lettres qui ne figurent pas dans cette collection. Du moins c’est ce que laisse entendre la missive du 4 juillet du signataire. Gide lui a conseillé de se « cramponner » à son métier ; quant au reste il ne pourrait faire plus qu’il n’apporte par ses livres. Léonhart le comprend ; le fait que Gide ait pu lire et répondre à son désarroi le soulage — il exprime donc, ici, sa reconnaissance.
Fondation Catherine Gide
