Lettre à André Gide, non datée, envoyée de Paris, « 8, avenue Saint-Honoré d’Eylau, XVIe », 1 feuillet ms. R/V.
Archive non numérisée – en savoir plus
Détails
Maurice Magre est ébahi par l’allant et la verdeur de Gide qui « entreprend sans peine de tels voyages ». S’agit-il de celui que Gide vient de faire en Égypte [?] Cependant, sa lettre, écrit-il, a trait à l’héritage de Mlle Rumeau [voir l’entrée Succession Rumeau]. L’affaire étant sur le point d’être dénouée, voici que Chéradame [voir ce nom], dans le but de « faire obtenir une légère somme supplémentaire », met subitement « des oppositions ». Lui, Magre, a un autre point de vue. L’héritage n’est-il pas « un don providentiel », aucun des légataires n’ayant eu à fournir quelque effort pour l’obtenir [?] L’âge des légataires, ajoute-t-il, « permet de dénombrer les années qu’il reste,... à vivre » ; quant à lui, il ne pense pas qu’elles soient nombreuses. « L’amer combat » des uns le désole. Il s’en indigne d’ailleurs et ajoute que « s’il y avait une justice immanente », on serait « punis de l’exemple,... en ne touchant jamais » la succession. Que Chéradame ait raison en affaires ne veut point dire que ses intérêts coïncident avec ceux des autres légataires. Il « faut donc faire bloc avec M. Clémenceau » [voir ce nom]. Rien ne serait plus pénible qu’un vain combat « autour de ce qui nous a été généreusement donné ».
Fondation Catherine Gide