Mordo, Alex, Lettre, 1931

Type de document
Lettre
Cote
I-05-c-6
Description

Lettre à André Gide, du 13 juillet 1931, envoyée de Paris, « 11, rue Cluzel, Paris 9e », 2 feuillets ms. R/V.

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Détails

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Type de texte
Manuscrit
Notes

Gide a écrit à Alex Mordo de Berlin et celui-ci n’en peut plus de bonheur. À présent, il ne regrette aucunement de lui avoir laissé deviner sa « seconde vie ». Il aimerait s’appliquer à lui-même la leçon tirée de sa lecture de Si le grain ne meurt. C’est à dire apprivoiser « le monstre de [son] âme ». Il n’empêche que Mordo parle du trouble que lui cause certaine personne, sur le ton le plus impersonnel qui soit, comme s’il résistait encore à se confier sans frein. Il évoque longuement de ses succès scolaires, tout en leur opposant une « indifférence » déclarée. Il n’est pas heureux en famille. Ses grands-parents comptent quitter un Paris qui leur déplaît pour réintégrer leur ville, Constantinople. Dans le troisième feuillet, Mordo précise ses tendances. La veille il avait décidé de « renormaliser » ses instincts, c’est-à-dire, ajoute-t-il, suivre « le chemin normal ». L’échec fut cuisant, bien qu’il eût eu bonne volonté à les faire aboutir. Face à la révélation de son indifférence face à « la chose normale », il ne peut être que fixé. Et enfin la vérité : « Cette expérience [lui] a prouvé qu’il s’est éloigné,... des femmes ». Du coup, il se sent soulagé. Il attend que Gide lui fixe rendez-vous à son retour d’Allemagne et il espère que lors de cette rencontre, Gide le tutoierait comme il le fait dans ses réponses écrites.

Crédits

Fondation Catherine Gide

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