Relevé des comptes d’André Gide, à la NRF, arrêté au 30 juin 1950, 5 feuillets dactylographiés sur papier à en-tête N. R. F. L’ensemble des droits d’auteur de Gide a cru, puisqu’il passe à 12 167.011 frs de l’époque. Parmi les nouveaux titres, on remarque la Correspondance avec Claudel, tirée, tous papiers confondus à 12 390 exemplaires, le Journal 1942-1949, tous papiers confondus à 15 630 exemplaires, Littérature engagée, tous papiers confondus, à 5 220 exemplaires. Les Faux-monnayeurs ne figurent toujours pas dans la présente liste. Les meilleures ventes concernent, encore une fois, La Symphonie pastorale dont il a été vendu 11 500 exemplaires en édition blanche et 30 000 exemplaires en « édition pourpre », l’édition blanche rapportant davantage, malgré un moindre tirage. Les Nourritures et Les Nouvelles Nourritures continuent à se vendre très honorablement, 10 000 exemplaires. Parmi les ancien titres, on notera, en ordre décroissant, la traduction de Tagore, L'Offrande lyrique, 6 200 ex. ; Si le grain ne meurt, 5 300 ex. ; Les Caves du Vatican, 4 700 ; Retour de l’URSS, nouvelle édition, 3000 ex.. Les ventes les plus faibles concernent L'École des femmes, 200 ex., Antoine et Cléopâtre, 50 ex., Découvrons Michaux, 50 ex.. Parmi les traductions, on retiendra que les droits ont sensiblement cru, puisqu’ils passent à 1 371.344 frs, soit un peu plus de 11 % de l’ensemble — contre 7,9 % l’année précédente. Les pays scandinaves et les Pays-Bas viennent en tête de la demande. On notera que des « droits lettons » sont inscrits pour La Symphonie pastorale, alors que nous savons la Lettonie sous emprise soviétique depuis 1945. Concernant Retour de l’URSS, nous apprenons que l’ouvrage a fait l’objet d’une saisie, il n’est pas précisé si elle a été opérée par Vichy ou à la demande des forces allemandes d’occupation. Est-ce la référence à l’URSS qui a suscité cet acte de censure ? On apprend également que deux ouvrages, L’Affaire Redureau et La Séquestrée de Poitiers ont été inondés « en juin 1936, lors de la crue de la Bièvre qui passe sous [l’entrepôt de la NRF], rue des Cordeliers à Paris ».
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Fondation Catherine Gide