Nouvelle Revue française, Éditions et Revue, Compte, 1959

Type de document
Compte
Cote
IV4-03-b
Description

Document de comptabilité relatant le nombre d’exemplaires vendus de chacun des titres de Gide, entre 1943 et 1959, établi sur papier libre, 1 feuillet ms. de très grand format. On trouve, joint à ce document, la copie dactylographiée du même, en 2 exemplaires ; cette copie est incomplète, puisqu’elle ne reprend que la deuxième moitié du document manuscrit. Ce document donne un aperçu de la vente des ouvrages de Gide. Nous le communiquons par l’information qu’il apporte par la quantité des exemplaires vendus. Il s’agit moins d’une lecture statistique que nous pouvons opérer que celle du statut de Gide dans la France qui survit à sa mort. De toute façon, ces ventes s’entendent en « édition ordinaire » et ne préjugent pas de celles qui ont été effectuées en ventes de club, en pléiade, ou dans celle du Livre de Poche, récemment fondé. Il est patent que les ventes chutent nettement après 1952. Elles gardent leur étiage et n’ont plus rien de commun avec celles enregistrées du vivant de l’écrivain. Plutôt que de résumer cette évolution, titre par titre, c’est l’ensemble des ventes qu’il conviendrait de rapporter. La période est suffisamment large, 1943-1959, pour tirer, de ce point de vue, un intéressant enseignement. Tous titres confondus, Gide a vendu en 1943 : 20 980 exemplaires ; en 1944 : 26 161 exemplaires ; en 1945 : 25 289 exemplaires ; en 1946 : 21 403 exemplaires ; en 1947 : 118 635 exemplaires ; en 1948 : 211 102 exemplaires ; en 1949 : 104 204 exemplaires ; en 1950 : 85 056 exemplaires ; en 1951 : 99 532 exemplaires ; en 1952 : 87 677 exemplaires ; en 1953 : 32 433 exemplaires ; en 1954 : 42 256 exemplaires ; en 1955 : 27 501 exemplaires ; en 1956 : 23 195 exemplaires ; en 1957 : 25 741 exemplaires ; en 1958 : 19 725 exemplaires ; en 1959 : 20 955 exemplaires. On en déduit que le lectorat de l’écrivain se renouvelle régulièrement et à quantité égale, à l’exception des années-événements, attribution du Prix Nobel de Littérature en 1947 et décès en 1951, la première retentissant quasiment pendant quatre années consécutives, le deuxième ne se répercutant qu’en 1951 même, puisque les années suivantes retrouvent la moyenne des années de guerre et d’après-guerre. Si l’année 1954 est nettement meilleure que 1953 et 1955-59, c’est qu’on a vendu davantage d’exemplaires pour La Séquestrée de Poitiers, influence des médias en raison d’un événement survenu, cette année-là, dans cette affaire et qu’on vient de publier la Correspondance avec Valéry. Par la suite, ce titre ira décroissant, et de La Séquestrée de Poitiers il ne s’en vendra que des broutilles. Enfin, pour conclure, nous signalons que dans le présent document une rubrique est ouverte au titre Les Faux-monnayeurs, alors que les analyses des relevés de compte susmentionnés pointaient leur absence. C’est en 1948 qu’il s’en vendra le plus : 10 898 exemplaires. Et de 1943 à 1959 on en vendra 67 000 exemplaires.

Archive non numérisée – en savoir plus

Détails

Destinataire
Date
Type de texte
Manuscrit
Crédits

Fondation Catherine Gide